Data Analytics & AI
15 janvier 2025
Alors que les entreprises sont confrontées à une inflation des données, à des cycles décisionnels de plus en plus courts, et à l’intégration massive de l’IA générative dans les usages métiers, une nouvelle exigence émerge : passer de l’analyse à l’action, sans friction.
Comment dépasser le stade du tableau de bord pour automatiser les décisions ? Quels sont les piliers technologiques des agents intelligents ? Et surtout, quels bénéfices métiers concrets peut-on attendre de cette automatisation décisionnelle par les données ? Pour répondre à ces questions, nous avons recueilli le point de vue de Nabil Ben Hassine, expert en data et intelligence artificielle.
La plupart des organisations sont aujourd’hui outillées pour analyser leurs données. Tableaux de bord, KPIs, dataviz… les insights sont là. Mais dans 80 % des cas, l’action reste humaine, lente, contextuelle et ponctuelle.
Ce décalage crée une tension croissante : les équipes croulent sous l’information, mais peinent à traduire cette connaissance en décisions concrètes, automatisables, mesurables. Et pendant ce temps, l’attente client s’accélère, les événements métiers s’enchaînent, et la réactivité devient un avantage concurrentiel clé.
Pour franchir ce cap, un nouveau type de logiciel fait son apparition : l’agent data-driven.
Ni simple script, ni chatbot, ni dashboard évolué, cet agent est une entité autonome qui perçoit, raisonne et agit dans un système d’information. Il s’appuie sur les données disponibles, comprend le contexte, et prend des décisions alignées avec un objectif métier défini.
Exemples de cas d’usage :
Mais pour que cela fonctionne, deux piliers technologiques sont nécessaires.
Un agent ne peut pas agir efficacement s’il ne comprend pas les relations entre les éléments de son environnement. C’est là qu’interviennent les bases de données graphe.
Contrairement aux bases relationnelles, elles ne stockent pas les données en lignes et colonnes, mais en nœuds et relations. On y représente par exemple les liens entre un client, ses commandes, ses interactions avec le support, les produits concernés, les campagnes marketing reçues…
Ce type de modélisation permet à l’agent de :
Comprendre le contexte ne suffit pas. Un agent efficace doit aussi comprendre le langage humain, notamment dans les e-mails, les commentaires clients, les comptes rendus ou les tickets de support.
C’est là que l’IA générative, appliquée à la recherche sémantique, entre en jeu. Elle permet de :
Prenons un scénario typique dans le e-commerce ou la distribution :
Il déclenche :
Zéro intervention humaine. Délai d’action : quelques secondes.
Ce type d’automatisation n’est plus réservé à la science-fiction ou aux big techs. Avec les bons outils et la bonne architecture, les entreprises peuvent dès aujourd’hui automatiser des décisions de niveau opérationnel, et progressivement monter en complexité.
Cela implique :
Trois facteurs rendent cette bascule possible en 2025 :
L’automatisation décisionnelle par les données est un changement de paradigme.
Elle permet non seulement de réagir plus vite, mais aussi de scaler l’intelligence métier, en intégrant des agents capables de comprendre, décider et agir dans des environnements complexes.
Ceux qui sauront structurer leurs données, fiabiliser leurs modèles, et identifier les bons cas d’usage auront un temps d’avance. Dans un monde où la réactivité est reine, la donnée n’a plus seulement vocation à informer, mais à agir.
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