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Compte-rendu

SIdO 2019 : une édition à la pointe du changement

Nous étions au SIdO 2019, soit le plus grand évènement européen IoT, IA et robotique, avec plus de 9000 professionnels présents. Cette édition nous a permis de prendre le pouls d’un domaine en plein essor et d’asseoir notre propre expertise auprès des clients.

S’il existe un marché qui n’est pas attentiste, c’est bien celui de l’IoT : avec 21,5 milliards d’objets connectés prévus à l’horizon 2025, c’est une véritable manne commerciale et un appel d’air technologique sans précédent dans lequel s’engouffrent à peu près tous les acteurs du marché, start up comme multinationales. Cette nouvelle édition du SIDO était à l’image de cette formidable vitalité : affluence du public, détermination des exposants, et une série de conférences et d’ateliers destinés à dégager les grands axes thématiques qui structurent cette révolution en marche.

 

En effet, l’IoT est un secteur transverse qui touche à la fois au hardware, au Cloud, à l’Intelligence Artificielle, à la domotique, mais aussi à la mécanique de précision, l’élaboration des capteurs, la data science…tout un faisceau de technologies qui est à prendre en considération dans l’acronyme IoT, et qui pose sans relâche la question de la place de l’humain : dans un monde où une connectivité même parcellaire sera présente au cœur de chaque objet du quotidien, comment redistribuer les fonctions humaines?

L’IA forte n’est pas pour demain

C’est toute la question posée par Rudy de Waele, tech évangéliste diplômé du fameux think tank californien Singularity University, au cours de la plénière d’ouverture : il nous rappelle que si la technologie est aussi stimulante, c’est avant tout parce qu’elle nous tend un miroir dans lequel il est important de ne pas perdre de vue ce qui constitue l’humain. «Nous devons réapprendre à penser de façon holistique à l’intérieur d’une société qui s’est habituée à segmenter les choses, à siloter les expériences, rappelle-t-il. Aujourd’hui, l’automation complète de la maison, la productivité et l’efficience conférée par les robots, ne doivent pas nous faire oublier que le plaisir d’être humain, c’est aussi de résoudre des tâches».

 

L’humain va donc devoir se spécialiser de plus en plus dans des fonctions transverses que l’IA ne peut résoudre : ne pas oublier, en effet, qu’au-delà des fantasmes véhiculés par Hollywood, l’IA, en terme d’intelligence réelle, c’est-à-dire de conscience, et non de simple computation, n’a en réalité pas progressé d’un iota depuis l’invention du terme au Darwin College en 1956. Si la puissance de calcul augmente bel et bien, l’IA forte reste aujourd’hui une chimère totale.

 

Nous pouvons en effet entrainer des réseaux de neurones à sans cesse ré-évaluer une expérience du monde, mais en même temps la plupart des êtres humains connectés se répandent dans une utilisation de la technologie qui se réduit à un simplet effet dopamine : les applications de divertissement comme les réseaux sociaux assurent aujourd’hui un plaisir instantané qui escamote l’existence de plaisirs plus longs, plus construits. «Nous devons glisser d’une société dopamine à une société sérotonine, et la technologie peut nous y aider», rappelle malicieusement De Waele.

Le hardware au service du cloud et l’avènement des neuropuces

On oublie souvent, dans un monde de plus en plus dématérialisé, que pour soutenir une architecture cloud ou une connectique IoT, il faut des serveurs de plus en plus puissants et des processeurs ad hoc. Nicolas Coudert, directeur de l’IoT chez Microsoft France, évoque ce que nous réserve le futur concernant le hardware. «Aujourd’hui on peut consacrer des architectures de GPU complètes qui seront focalisées sur l’IA : polyvalentes, grâce à des cores très spécifiques, mais tournées vers le machine learning grâce à des programmes open source qui permettent d’accélérer considérablement le data flow.»
 

C’est pourquoi des processeurs graphiques comme le Tesla V100 de Nvidia sont nécessaires, afin de développer les conditions nécessaires aux phases d’inférence (qui correspondent tout simplement au moment où le modèle doit effectuer la tâche pour laquelle il a été entrainé). «Nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin : aujourd’hui le vrai défi c’est le développement de puces neuromorphiques, qui permettent de simuler la manière dont calcule le neurone en envoyant un potentiel d’action sous forme de charge électrique.», précise Nicolas Coudert. Un vrai moyen, à long terme, d’alléger considérablement la dépense en énergie des data centers, tout en offrant un excellent compromis en termes de flexibilité et de performance.

Applications autonomes en milieux industriels complexes

L’un des enjeux de l’IoT, c’est bien sûr l’industrie et les milieux complexes, qui nécessitent des captations de données agile et donc des devices à l’utilisation flexible (caméras, drones, robots). Le défi est d’apporter des informations utiles à tous les assets managers, intégrables aux systèmes d’information.
 

 «Dès que l’on sort d’un simple raspberry pi avec une caméra dessus, un projet est complexe, rappelle notre expert Vincent Thavonekham, MVP Azure et responsable de la stratégie Cloud. Il faut savoir sortir du petit proof of concept. Nous évoluons par exemple avec un client dans le domaine de la santé, avec des fiches de protocole assez conséquentes, des livrables considérables et des normes de sécurité affolantes : il faut donc les tester in situ, avec un minimum viable product
 

De plus, on retrouve dans le cloud des notions qui sont calquées sur le comportement humain, entre edge computing (qui correspond à l’équivalent d’une réaction à un stimuli nerveux) et complex processing (qui correspond à l’élaboration des calculs complexes). «Il faut transférer l’intelligence et les processus sur les robots eux-mêmes, déléguer des zones de micro management qui n’impactent pas la bande passante», précise Vincent.  
 

Aujourd’hui, on utilise déjà des drones qui capturent en mode laser des nuages de points qui dépassent les 40 milliards de points, ce qui permet de numériser, à titre d’exemple, un réseau ferré entier, de lancer des simulations et des IA capables d’accélérer le temps avec des modèles comportementaux d’usure, etc…       
     

Cette nouvelle édition fut donc un succès, qui prouve qu’aujourd’hui, à travers l’IoT, c’est une véritable refondation du réel qui s’impose aux esprits. VISEO est au cœur de ces problématiques, fort notamment de son centre IoT basé à Grenobles, et de ses nombreux projets dans des secteurs diverses et exigeants (santé, infrastructures ferroviaires…)          

 

Sido 2019

VISEO et Altametris

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Notre expert Vincent Thavonekham en pleine démonstration



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