Olivier Dhonte by VISEO

Parution Presse

Interview d'Olivier Dhonte, Fondateur de VISEO, dans "Challenges"

Notre fondateur, interviewé dans le magazine Challenges, parte de la stratégie de l'entreprise à l'horizon 2020

 

Notre fondateur répond aux questions du magazine Challenges sur la stratégie de VISEO durant ses 17 années d'existence ainsi que ses perspectives pour 2020, dans un article publié le 09 février 2017

Olivier Dhonte, fondateur de la société de conseil numérique, accompagne la transformation des entreprises. Il mise sur son activité internationale avec un chiffre d’affaires de 20% en 2020.

Challenges: VISEO aide les sociétés à réaliser leur transformation numérique. Où en sont les Français?

Olivier Dhonte: Selon le World Economic Forum, la France est 24e dans sa capacité à tirer parti du digital, donc plutôt en retard. J’ai une perception plus optimiste au regard du degré d’innovation en France, du nombre de start-up, du financement apporté par la BPI, les fonds d’investissement et les banques, des actions de l’Etat, et des investissements croissants des entreprises dans le digital.

Quels secteurs sont en retard?

Certains, bousculés plus tôt, ont réagi vite: l’hôtellerie, le transport.

D’autres ont été un peu protégés, notamment l’industrie. Mais au travers de l’usine 4.0, de l’Internet des objets, la France va changer ses méthodes de travail et, grâce au digital, rationaliser sa production.

A ses débuts en 1999, que proposait VISEO?

En dix-sept ans, notre leitmotiv n’a pas beaucoup changé: permettre à nos clients d’être plus performants grâce à la technologie. A l’époque, il s’agissait de décloisonner l’entreprise grâce à des processus standardisés. On ne parlait pas d’Internet, mais de progiciels de gestion. Aujourd’hui, nous réalisons 130 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 1200 salariés.

 

            

 

Comment concurrencez-vous les grands cabinets, comme Accenture?

Dans le digital, il y a deux enjeux: le délai de mise sur le marché et l’expérience utilisateur. Pour y répondre, nous utilisons la méthode agile. Nous venons de créer un incubateur, One Roof, de 5 000 mètres carrés. Nous y hébergeons aujourd’hui six projets, pour lesquels nous réunissons les différentes parties prenantes: le client, nos architectes, les développeurs... Nous sortons le client de son entreprise et le faisons travailler avec des personnes de compétences différentes. L’objectif est de fabriquer des produits en quatre mois. C’est très efficace.

Quels sont vos projets internationaux?

Nous sommes présents aux Etats- Unis, au Maroc, à Hong-kong, à Singapour et en Australie. Nous voulons faire passer l’international de 7 à 20 % de notre chiffre d’affaires à l’horizon 2020. Nous pensons nous développer beaucoup en Asie et probablement aussi en Europe.

Vous avez fait beaucoup d’acquisitions. Comment les financez-vous?

La majorité de notre croissance est organique. Nous allons recruter encore 300 personnes cette année, dont une centaine de stagiaires. La croissance externe nous permet surtout d’acquérir des compétences, car nous sommes présents dans des domaines où les technologies évoluent vite, et créer une activité à partir de zéro prend du temps. Nous avons financé ces opérations par de la dette bancaire. Nous sommes rentables depuis l’origine.

En tant qu’entrepreneur, êtes-vous fier?

La fibre entrepreneuriale, on l’a ou pas. A 6 ans, je vendais des bougies sur le marché. D’ici à 2020, nous voulons passer à 200 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 2000 collaborateurs, conquérir de nouveaux pays. C’est très enthousiasmant.